Transplantation hépatique (greffe du foie)
En pratique, comment ça se passe une greffe du foie ?
Une greffe de foie est une intervention chirurgicale qui consiste à prélever un foie malade ou endommagé et à le remplacer par un foie sain. Elle est généralement recommandée lorsque le foie ne peut plus exercer ses activités normales (insuffisance hépatique ou insuffisance terminale).
Il existe trois façons principales de réaliser une greffe de foie :
- Greffe du foie d’un donneur vivant : une partie du foie, généralement le lobe gauche, est prélevée sur le donneur vivant et transplantée sur le patient. Les deux parties du foie (celle qui reste dans le donneur et celle qui est reçue du patient) sont en fait capables de se régénérer jusqu’à ce qu’une fonction hépatique adéquate soit obtenue ;
- Greffe de foie d’un donneur décédé : si le donneur, de son vivant, a exprimé à ses proches, par écrit ou verbalement, sa volonté de faire don de ses organes au moment de sa mort, ou s’il ne l’a pas exprimée, mais que ses proches ne s’y opposent pas, le foie peut être prélevé et transplanté chez un patient inscrit sur la liste d’attente ;
- Greffe de foie divisé : si le donneur en a exprimé le souhait de son vivant, le foie peut être divisé chirurgicalement en deux parties, un demi-foie droit et un demi-foie gauche (split) : les protocoles actuels prévoient que le demi-foie gauche soit transplanté chez un patient pédiatrique (âge inférieur ou égal à 17 ans et 365 jours au moment de l’inscription sur la liste d’attente) et le demi-foie droit chez un adulte, mais il est également possible de procéder à des transplantations chez deux patients adultes ;
La plupart des greffes de foie sont réalisées à partir d’organes provenant de donneurs décédés et presque toutes sont effectuées de manière dite « orthotopique », c’est-à-dire en transplantant le nouveau foie dans la même position anatomique que celle où se trouvait l’organe prélevé.
L’opération est divisée en trois phases : l’hépatectomie (retrait du foie du patient), la phase anhépatique (sans le foie) et la transplantation.
Dans quels cas une transplantation hépatique est indiquée ?
Les causes des maladies du foie peuvent être diverses : infections virales et/ou abus d’alcool, maladies présentes à la naissance (congénitales). Les lésions qui en résultent sont progressives et entraînent une modification de la structure du foie avec la formation de nodules et le remplacement des parties endommagées (tissu hépatique) par des cicatrices (fibrose) formées par un autre type de cellules qui donnent naissance à un tissu dit « conjonctif ». Ce tissu ne remplit cependant pas les mêmes fonctions que les cellules du foie et, par conséquent, l’organe ne fonctionne plus correctement, ni sur le plan métabolique ni sur le plan synthétique, ce qui entraîne le développement d’une maladie connue sous le nom de cirrhose du foie.
Les principales causes des maladies du foie sont les suivantes :
- Les hépatites virales, telles que les hépatites C et B apparentées ;
- L’abus prolongé d’alcool ;
- Les maladies des voies biliaires (cholangite biliaire primitive et cholangite sclérosante primitive) ;
- Les maladies d’accumulation de pigments dans les hépatocytes : maladie de Wilson (accumulation de cuivre), hémochromatose (accumulation de fer), etc ;
La cirrhose du foie est la base naturelle (substrat) de l’apparition du cancer du foie (hépatocarcinome-HCC).
Une insuffisance hépatique peut également survenir, très rapidement, à la suite de l’inflammation et de la mort (nécrose) d’un grand nombre de cellules qui composent le foie, les hépatocytes.
La greffe du foie peut être recommandée pour le traitement de la cirrhose du foie et, dans certains cas, du cancer du foie (hépatocarcinome) et de l’insuffisance hépatique aiguë survenant sur un foie sain.
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Dans quelles structures se font les greffes de foie ?
Le parcours de transplantation du patient souffrant d’une défaillance d’organe en phase terminale se compose de trois phases fondamentales:
- L’évaluation de l’aptitude à la transplantation, l’inscription et le maintien sur la liste d’attente pour la transplantation d’organes ;
- La chirurgie de transplantation et la prise en charge clinique jusqu’à la sortie initiale du patient ;
- Le suivi post-transplantation et la gestion des complications post-transplantation ;
L’établissement de santé qui entend obtenir ou maintenir une autorisation, soit à titre individuel, soit en tant qu’établissement faisant partie d’un programme régional de transplantation, doit être en mesure d’assurer directement l’ensemble des prestations diagnostiques et thérapeutiques liées à chacune des trois phases.
L’équipe médico-infirmière de l’établissement de santé met en place des parcours pluri-professionnels et pluridisciplinaires afin d’offrir un accompagnement global au patient et à sa famille dès le stade pré-greffe, en apportant une expertise documentée.
Ces parcours sont définis, convenus et partagés avec les unités opérationnelles impliquées dans l’accès et la sortie des unités opérationnelles impliquées dans le processus de placement et de maintien sur la liste d’attente, la chirurgie de transplantation, le séjour post-opératoire, le suivi post-transplantation.
Parmis les paramètres utilisés pour évaluer la qualité des processus et des résultats de l’activité de transplantation d’organes on trouve entre autres :
- Le nombre de patients sur la liste d’attente ;
- Le nombre d’insertions par an ;
- Le délai d’inscription sur la liste ;
- La fréquence des contrôles cliniques effectués sur les patients en attente ;
- La durée moyenne d’attente ;
- Le nombre de décès sur la liste d’attente ;
- Les caractéristiques moyennes de la composition de la liste ;
- L’adhésion à des programmes spéciaux ;
- La fréquence des mises à jour de la liste d’attente ;
- Le nombre de demandes urgentes ;
- La durée de l’ischémie de l’organe transplanté ;
- Le nombre de transplantations à partir de donneurs décédés et vivants au cours des trois dernières années ;