Assistance médicale à la procréation
Comprendre l’assistance médicale à la procréation
La procréation assistée ou assistance médicale à la procréation est l’ensemble des techniques médicales, telles que l’insémination artificielle et la fécondation in vitro, qui permettent la reproduction humaine de manière assistée. Elle contribue aux cas d’infertilité, d’âge avancé, de couples homosexuels, de grossesse indépendante et de planification familiale pour réduire le risque de maladies génétiques.
La procréation médicalement assistée comprend tout processus de reproduction assisté par la médecine et impliquant la manipulation in vitro ou au laboratoire d’ovules, de spermatozoïdes et d’embryons, dans le but d’établir une grossesse.
Elle peut se faire par fécondation in vitro ou par insémination artificielle, ce qui augmente les chances de grossesse pour les couples infertiles et totalise plus de 5 millions de naissances dans le monde.
L’AMP, plusieurs techniques plus ou moins invasives
Les techniques d’assistance médicale à la procréation sont indiquées pour les couples ayant des difficultés à obtenir une grossesse (en raison de l’infertilité féminine ou masculine, ou des deux), ainsi que pour les femmes ou les hommes sans partenaire sexuel, les unions homoaffectives qui souhaitent avoir des enfants et les familles souffrant de maladies préexistantes, outre la cryoconservation des gamètes (congélation des ovules).
Les procédures de PMA peuvent être divisées en deux catégories : faible complexité et haute complexité. La complexité est faible lorsque la fécondation a lieu dans l’appareil reproducteur féminin, comme dans les techniques d’insémination artificielle ou insémination intra-utérine. Ce sont par ailleurs des techniques très peu invasives. On parle de complexité élevée lorsque la fécondation a lieu en laboratoire et que les embryons obtenus sont placés dans l’utérus de la mère, comme dans les techniques de fécondation in vitro. Cette technique de PMA est en effet beaucoup plus invasive que celles citées ci-dessus.
La FIV-ICSI (fécondation in vitro avec micro-injection)
Technique la plus complexe d’assistance à la procréation qui favorise l’union de l’ovule avec le spermatozoïde dans un environnement de laboratoire. Les embryons formés sont cultivés et sélectionnés pour être ensuite transférés dans l’utérus de la femme.
Les spermatozoïdes sont mis en contact avec les ovules pendant 24 heures afin que la fécondation se produise de manière « naturelle ». Après 24 heures, l’embryologiste nettoie les ovules et vérifie si la fécondation a eu lieu ou non. Les embryons formés sont cultivés jusqu’au cinquième ou sixième jour de développement pour être ensuite congelés ou transférés dans l’utérus de la femme.
Avant le transfert, il est possible d’effectuer une biopsie, qui consiste à prélever certaines cellules de l’embryon pour une étude de viabilité génétique.
L’ICSI est une modification de la fécondation in vitro (FIV) qui implique l’injection d’un seul spermatozoïde vivant dans le cytoplasme de l’ovocyte (à l’intérieur de l’ovule). Ainsi, la technique est en mesure de résoudre les problèmes d’infertilité d’un grand nombre de couples dont la quantité ou la mobilité des spermatozoïdes est considérablement réduite, en plus des cas d’insuffisance ovarienne précoce et d’âge maternel avancé.
L’accueil d’embryon
Dans le processus d’assistance médicale à la procréation, les embryons sont formés en laboratoire. Il est donc nécessaire de choisir l’embryon qui sera implanté chez la mère. Les embryons peuvent être sélectionnés en fonction de leur développement et de leur morphologie. En outre, il est possible d’effectuer une biopsie embryonnaire, c’est-à-dire des tests capables d’évaluer la génétique des embryons, de dépister des syndromes et des affections génétiques. De cette manière, l’implantation de l’embryon exempt des conditions tracées est privilégiée, ce qui réduit le risque d’avortement.
DEVIS EXPRESS
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Un protocole crescendo et des chances de succès variables
Le taux de réussite varie en fonction de la technique utilisée et dépend de facteurs tels que l’âge de la mère, la qualité des ovaires, la qualité du sperme, etc :
- Grossesse naturelle (sans intervention) : entre 15 et 17% ;
- Insémination artificielle : 20 % ;
- Fécondation in vitro : moyenne de 45 % (en fonction de l’âge et de la sélection des embryons) ;
Des études montrent que lorsque la biopsie est pratiquée sur des embryons de femmes de plus de 38 ans, le taux de réussite peut passer de 11 % à 40 %, et la réduction du taux d’avortement de 22 % à 4 %. En cas d’insémination artificielle, les médecins peuvent utiliser certains médicaments pour tenter de réduire les risques de fausse couche.
Pour la fécondation in vitro, il y a une plus grande évaluation du sperme (parce qu’il y a déjà une possibilité qu’il y ait un problème lié à celui-ci), le test de fragmentation de l’ADN du sperme, et l’évaluation génétique des embryons au cinquième ou sixième jour de développement. L’évaluation des spermatozoïdes est simple, à partir d’un recueil de sperme.
L’analyse de l’embryon se fait à partir d’une biopsie, où les cellules de l’embryon sont analysées afin de déterminer s’il existe un syndrome génétique, ce qui peut réduire le taux d’avortement de 22 % à 4 %. Ainsi, il est possible de donner la priorité à l’implantation d’embryons exempts de syndromes, ce qui augmente les chances de réussite de la grossesse.
Parmi les principaux examens, citons :
- PGT-A : Le PGT-A (Preimplantation Genetic Screening for Aneuploidies) est un test qui analyse la quantité de matériel génétique dans les embryons générés par la fécondation in vitro ;
- PGT-SR : Le PGT-SR (Preimplantation Genetic Screening for Structural Rearrangements) est un test qui analyse la structure du matériel génétique des embryons générés par fécondation in vitro. L’objectif de cet examen est de trouver des embryons exempts d’altérations structurelles (telles que des translocations), car ils présentent le plus faible risque de fausse couche ;
Les enjeux de la recherche
L’infertilité est devenue de plus en plus courante, étant associée à des facteurs de santé (tels que les changements hormonaux) et à des facteurs sociaux (tels qu’une gestation tardive). En outre, les familles souffrant de maladies préexistantes contribuent à la demande croissante de procédures d’assistance à la procréation en vue de la planification familiale.