Comment se préparer à une intervention de chirurgie bariatrique?
L’importance d’avoir une équipe multidisciplinaire qui peut fournir des informations spécifiques et compétentes sur ces questions est fondamentale car le patient – avec toute sa famille – a toujours de nombreuses questions à poser à chaque spécialiste de l’équipe. Au cours de ces premières étapes, le psychologue joue un rôle particulièrement important pour que la personne se sente à l’aise. En effet, le patient souffrant d’obésité doit d’abord surmonter une première crainte à l’idée de devoir affronter un chemin aussi exigeant que celui d’une intervention de chirurgie bariatrique, mais une fois qu’il aura compris l’importance de la préparation et qu’il sera convaincu de l’utilité du programme thérapeutique, il disposera alors d’une assistance psychologique efficace pour surmonter tous les problèmes qui peuvent surgir et qu’il faudra aborder.
La place du psychologue avant l’intervention
Le parcours pré-chirurgical d’une intervention en chirurgie bariatrique commence par une première rencontre entre le psychologue et le patient pour faire une première évaluation de la personne, pour comprendre si elle est candidate à la chirurgie ; cela, bien sûr, ne peut se faire en une seule rencontre mais en une série de rencontres approfondies, de deux à quatre, pour entrer en harmonie et en empathie mutuelle. Au fur et à mesure que le psychologue examine le fond du problème du patient, certains aspects peuvent apparaître, auxquels le patient devra faire face et peut-être même commencer une thérapie jusqu’à ce qu’il soit prêt pour une chirurgie bariatrique.
Comprendre la sensibilité de la période postopératoire
La période postopératoire est tout aussi importante et sensible pour le patient car être soumis à une chirurgie bariatrique est déjà un stress important en soi et il devra être suivi d’un régime particulier, étudié sur la personne : d’abord un régime liquide, puis un régime semi-liquide pour arriver progressivement au régime solide qui devra être suivi à jamais. Pendant toute cette phase, le patient sera toujours assisté par le nutritionniste, le diététicien et le psychologue ainsi que, bien sûr, la famille qui a un rôle fondamental dans le soutien du patient dans cette période délicate de renaissance.
Après l’opération, le patient reste à l’hôpital pendant 3-4 jours, suivis – après 10-15 jours – d’une série de contrôles, deux par semaine, pour évaluer la situation à tous points de vue, comment le patient se retrouve avec le nouveau régime, s’il est capable de l’appliquer, quelles sont les difficultés éventuelles qu’il rencontre, au niveau nutritionnel mais aussi au niveau psychologique.
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L’importance de la famille
Les membres de la famille sont certainement informés par l’équipe autant que le patient. Se retrouver au moins une ou deux fois tous ensemble pour rendre chacun responsable du chemin qu’il va devoir parcourir dans les mois suivants est une étape primordiale dans la préparation du patient, car la première année après l’opération est l’année où il y a un grand changement dans les habitudes et le mode de vie du patient. En effet, le patient devra changer complètement son mode de vie et ne devra pas se limiter à un régime alimentaire, mais à un changement plus global qui introduit également une activité physique saine et élimine toutes les mauvaises habitudes avant l’opération. C’est une opportunité de renaissance, tant physique que psychologique. Cette volonté de changement est également un aspect fondamental de la sélection d’un patient pour ce type de thérapie chirurgicale.
Le rétablissement de la vie après une opération chirurgicale
C’est justement l’avantage qu’offre la laparoscopie. Le patient peut retourner au travail après environ deux à trois semaines après l’opération, mais cela dépend également du type de travail qu’il effectue et de l’effort physique requis. Il est important de respecter le calendrier, surtout dans ces cas-là, car il peut y avoir des blessures aux murs qui peuvent se compliquer si le patient n’est pas complètement guéri de l’opération, sans compter qu’il ne pourra pas faire d’effort physique considérable. Une fois sorti et après les premières semaines, le patient pourra recommencer à travailler mais aussi retrouver sa vie sociale et privée qu’il a souvent dû abandonner dans les derniers mois avant l’opération.
Préparation physique à la chirurgie bariatrique
La chirurgie bariatrique est une période de stress particulier pour l’ensemble du corps mais surtout pour les systèmes respiratoire et cardiovasculaire. En particulier, le patient souffrant d’obésité est particulièrement exposé et présente donc un plus grand risque de complications.
Prendre un cours préopératoire capable d’améliorer la condition physique et de préparer le corps à la chirurgie permet de réduire les risques et d’accélérer la récupération post-opératoire.
Il serait souhaitable de faire une rééducation respiratoire en même temps que l’arrêt, au moins temporaire, du tabac et une rééducation motrice et cardiovasculaire par des exercices spécifiques, visant à réduire le poids corporel de 5 à 10 % dans les trois mois précédant l’intervention pour limiter les complications chirurgicales, ainsi qu’une rééducation alimentaire.
À cette fin, le rôle d’une équipe multidisciplinaire composée de l’anesthésiste, qui évaluera toutes les investigations médicales afin de déterminer la présence éventuelle de pathologies liées à l’obésité pouvant compliquer le processus d’endormissement et de réveil, et du nutritionniste, qui est chargé d’évaluer l’état nutritionnel et les habitudes alimentaires, est fondamental. S’il est nécessaire de réduire le poids, un régime alimentaire pré-intervention est élaboré pour réduire les risques chirurgicaux et les jours d’hospitalisation.
La fonctionnalité du système cardiovasculaire (ECG, examen cardiologique, échocardiographie) ; la fonctionnalité du système respiratoire (radiographie du thorax, tests de la fonction respiratoire, éventuellement polysomnographie) ; la fonctionnalité du système digestif (œsophage-gastro-duodénoscopie, échographie de l’abdomen) ; la fonctionnalité du système rénal seront soigneusement étudiées.
Un entretien psychologique est également recommandé dans le protocole préopératoire. Il sert à enquêter sur l’état mental du sujet pour évaluer le respect de l’intervention. L’investigation psychométrique peut fournir des données objectives sur la personnalité, sur la présence de conditions symptomatiques en ce qui concerne les changements d’humeur et l’anxiété, sur la relation avec la nourriture, sur l’image corporelle, sur la présence, l’intensité et la qualité de la composante impulsive, sur la qualité de vie du patient candidat.