Iratherapie dans le traitement du cancer de la thyroide
En quoi consiste l’iratherapie ?
L’iratherapie, appelée aussi cure d’iode, est un traitement médical qui utilise des isotopes radioactifs de l’iode afin de traiter certaines pathologies. Elle connaît toute son importance dans le traitement du cancer de la thyroïde et certaines maladies thyroïdiennes.
Il existe principalement deux types de thérapies à base d’iode radioactif, à savoir :
- Thérapie à l’iode 131. C’est le traitement le plus courant, qui utilise l’isotope radioactif iode 131 pour détruire les cellules cancéreuses de la thyroïde ou réduire la taille d’un goitre thyroïdien.
- Thérapie à l’iode 123. Dans ce cas, l’iode radioactif est utilisé à des fins diagnostiques, comme la scintigraphie thyroïdienne, pour évaluer le fonctionnement de la thyroïde.
Quelles sont les indications pour l’irathérapie ?
L’irathérapie connaît plusieurs indications, notamment :
- Cancer de la thyroïde. La thérapie à l’iode radioactif est utilisée pour traiter le cancer différencié de la thyroïde (papillaire ou folliculaire) après une intervention chirurgicale.
- Goitre thyroïdien. La thérapie peut être utilisée pour réduire la taille d’un goitre thyroïdien qui provoque des symptômes.
- Hyperfonctionnement de la thyroïde. La thérapie peut être utilisée pour traiter l’hyperfonctionnement de la thyroïde causé par des maladies telles que la maladie de Graves-Basedow.
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Comment fonctionne l’iratherapie dans le traitement du cancer de la thyroïde ?
Types de traitement
Lorsqu’on traite le cancer de la thyroïde par iratherapie, il faut savoir que cette cure d’iode peut être utilisée avec plusieurs objectifs. En effet, chez certains patients atteints de cancer de la thyroïde, l’irathérapie est employée après l’intervention chirurgicale pour détruire le restant des cellules cancéreuses, tandis que chez d’autres patients elle peut trouver son utilité dans la réduction des risques de récidive. Par ailleurs, lorsque le cancer est détecté à des stades avancés, l’irathérapie peut avoir un but palliatif pour réduire les symptômes et aider le patient à avoir une meilleure qualité de vie.
Phases du traitement
L’iratherapie dans le traitement du cancer de la thyroïde est effectuée sur plusieurs étapes, voici les principales :
- Préparation. Le patient suit un régime pauvre en iode pendant 1 à 2 semaines afin d’augmenter l’absorption de l’iode radioactif.
- Le patient prend une capsule ou une solution contenant l’isotope radioactif I-131 par voie orale.
- L’iode radioactif est absorbé par la glande thyroïde et les cellules cancéreuses.
- Émission de radiations. L’iode radioactif 131 émet des radiations bêta et gamma qui détruisent les cellules cancéreuses.
Quelles sont les conséquences de l’iratherapie dans le cancer de la thyroide ?
Le traitement du cancer de la thyroïde par l’iode radioactif (I-131) ou iratherapie peut avoir des conséquences à court et à long terme.
Conséquences à court terme (quelques jours/semaines)
Les principaux effets indésirables à court terme ne sont généralement pas dangereux, mais peuvent causer de la gêne dans la vie quotidienne du patient :
- Nausées et vomissements courants et généralement temporaires.
- Diarrhée causée par l’irradiation des intestins.
- Maux de gorge dus à l’inflammation de la glande thyroïde.
- Perte d’appétit temporaire.
- Fatigue due à la thérapie et à la réduction de l’activité de la thyroïde.
- Altérations du goût temporaires.
- Irritation de la muqueuse buccale.
Conséquences à long terme (mois/années)
Après avoir bénéficié de l’iratherapie dans le traitement du cancer de la thyroïde, certains patients peuvent rencontrer des effets secondaires quelques mois ou années après la thérapie à l’iode radioactif. Parmi ces effets secondaires, on trouve :
- Hypopituitarisme, qui est entre autres la réduction de la fonction de l’hypophyse.
- Insuffisance thyroïdienne qui cause la nécessité d’une thérapie hormonale à vie.
- Troubles sexuels, rares et disparaissent en général avec le temps.
- Infertilité rare, surtout chez les femmes.
- Enracinement des dents.
- Cataractes chez les personnes les plus âgées.
- Leucémie avec risque très faible (moins de 1 %).
- Risque accru mais faible de l’apparition d’autres néoplasmes.