La biopsie dans l’examen histologique
L’examen histologique (ou histopathologique) : de quoi s’agit-il ?
L’examen histologique ou histopathologique est un élément crucial dans le processus de diagnostic des tumeurs, qu’elles soient malignes ou bénignes. Menée au microscope, cette analyse de laboratoire consiste à inspecter des échantillons de tissus organiques présentant des anomalies pour identifier précisément, grâce à une observation méticuleuse au niveau microscopique, les signes et les altérations présents dans des fragments de tissu humain provenant de n’importe quel organe. C’est ainsi que le médecin obtient la « preuve » nécessaire pour parfaire son diagnostic.
En cas de présence d’une tumeur solide (telle que celle du sein, de la thyroïde ou de la prostate), une analyse histologique d’un échantillon de tissu, généralement obtenu par biopsie, permet de confirmer un doute soulevé lors d’un examen paraclinique (comme un scanner). Cette analyse permet également de déterminer avec précision le type de tumeur ainsi que son degré d’agressivité et de différenciation. Ces informations cruciales sont essentielles pour l’oncologue afin de déterminer la meilleure approche thérapeutique en fonction du stade de la tumeur.
Examen histologique : quelques exemples
Examen histologique d’un nævus
Le test de laboratoire est indispensable lorsqu’on est confronté à un cas suspect de mélanome, la tumeur maligne de la peau qui naît souvent d’un grain de beauté, ou naevus, qui apparaît déjà anormal par rapport à un naevus sain ou par rapport au même dans le passé.
En effet, les nævus sont des grains de beauté atypiques et bénins qui doivent être surveillés dans le temps car ils sont susceptibles (bien que dans de rares cas) de dégénérer en cancer. Pour garantir une analyse approfondie, il est courant de retirer complètement un nævus douteux par biopsie testiculaire avant de le soumettre aux techniques mentionnées précédemment. Les délais pour obtenir les résultats histologiques des nævus dysplasiques ou des lésions suspectées de mélanome peuvent être d’une semaine pour les cas nécessitant une intervention immédiate et de deux semaines pour les autres.
Examen histologique d’un polype du côlon
L’examen histologique est souvent effectué après que le polype a été détecté lors d’une coloscopie non virtuelle et retiré complètement ou partiellement par biopsie. Il est avéré que plus un polype intestinal grandit, plus la probabilité qu’il devienne une tumeur maligne augmente. En effet, les polypes de petite taille présentent moins de risques de se transformer en cancer que ceux mesurant plus de deux centimètres de diamètre.
Pour cette raison, l’analyse histologique précoce du tissu d’un polype du côlon est l’examen diagnostique privilégié et une mesure préventive cruciale, en particulier à partir de 65 ans ou si des membres de la famille ont eu un cancer colorectal, l’une des pathologies malignes les plus répandues chez les deux sexes à travers le globe.
Examen histologique du polype endométrial
Les polypes de l’endomètre sont des croissances qui apparaissent à l’intérieur de l’utérus. Bien qu’ils ne soient pas courants et qu’ils ne causent généralement aucun symptôme, ils peuvent parfois être des lésions précancéreuses. L’ablation ou la biopsie du polype endométrial s’effectue par une petite intervention chirurgicale réalisée en ambulatoire appelée hystéroscopie opératoire. Dans un délai d’une semaine, dix jours maximum, nous recevons le rapport de l’examen histologique de l’échantillon et il est possible de comprendre s’il s’agit d’une néoformation maligne ou non.
Examen histologique du sein
Il s’agit d’une procédure requise dans tous les cas où il a été nécessaire de pratiquer une biopsie du sein sur une masse ou une lésion suspecte, afin d’en étudier la nature. Dans ce cas, en effet, le rapport d’examen histologique comporte des initiales différentes selon le résultat (plus ou moins favorable), qu’il faut interpréter.
Examen histologique du placenta
Ce test, comme mentionné ci-dessus, est le seul examen histologique qui n’est pas effectué pour le diagnostic d’une tumeur.
Une échographie est indispensable en cas de problèmes de grossesse tels qu’une fausse couche ou la mort du fœtus dans l’utérus, car elle permet de comprendre les raisons de ces événements. L’analyse du placenta peut révéler les causes de ces situations tristes, ainsi que les éventuels problèmes survenus lors de la naissance d’un bébé présentant des anomalies. Les informations obtenues peuvent être précieuses pour éviter de telles complications lors d’une future grossesse.
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Biopsie et ponction
En histologie, la plupart des tissus à examiner sont prélevés sur l’organe ou la partie du corps en question via une biopsie. Cette procédure peut être effectuée lors d’une intervention chirurgicale visant à retirer une formation suspecte, telle qu’une masse, un polype ou un kyste, qui sera ensuite entièrement excisée et analysée individuellement.
Pour analyser un tissu, le pathologiste peut se contenter du plus petit fragment, à condition que celui-ci soit préservé. La réalisation de la biopsie peut varier selon l’emplacement, la taille et le type de tissu étudié. En effet, le professionnel dispose de différentes méthodes pour mener à bien cette tâche.
Il existe quatre techniques principales pour réaliser l’examen de la biopsie :
- Biopsie d’excision, lorsqu’une zone entière de tissu lésé (par exemple une bosse) est enlevée ;
- Biopsie incisionnelle, lorsque seule une petite partie du tissu anormal est prélevée ;
- La biopsie percutanée consiste à prélever une partie du tissu sous-cutané à l’aide d’une aiguille.
- Aspiration de l’aiguille : Afin de faciliter la compréhension du contenu, la méthode consistant à utiliser une aiguille fine pour aspirer le tissu douteux après un examen radiographique ou échographique est couramment employée pour les nodules mammaires ou thyroïdiens. Cette procédure, bien que pouvant sembler intimidante, est en réalité peu invasive, rapide, indolore et ne requiert ni anesthésie ni préparation spécifique. Après prélèvement, le tissu est ensuite analysé au microscope.
Avant de mettre en place ces techniques, il est impératif de procéder à des examens paracliniques tels que la tomodensitométrie, l’imagerie par résonance magnétique, l’échographie ou la mammographie, et à d’autres formes d’analyses telles qu’une prise de sang. Ce n’est qu’après avoir détecté des anomalies et des altérations qu’il faut agir rapidement pour les examiner.