Le dépistage du cancer du côlon
Qu’est-ce que le dépistage du cancer du colon ou colorectal ?
Un test de dépistage est utilisé pour rechercher une maladie lorsqu’une personne ne présente pas de symptômes. En effet, lorsqu’une personne présente des symptômes, des tests de diagnostic sont utilisés pour trouver la cause des symptômes.
Le cancer du côlon se développe presque toujours à partir de polypes précancéreux (excroissances anormales) dans le côlon ou le rectum. Les tests de dépistage permettent de détecter les polypes précancéreux, afin de pouvoir les enlever avant qu’ils ne se transforment en cancer. Les tests de dépistage peuvent également détecter le cancer colorectal à un stade précoce, lorsque le traitement est le plus efficace.
Quand dois-je commencer à me faire dépister pour le cancer du colon ?
Vous devriez commencer à vous faire dépister pour le cancer du côlon ou colorectal peu après l’âge de 50 ans, puis continuer à vous faire dépister à intervalles réguliers. Toutefois, vous devrez peut-être vous faire dépister avant 50 ans, ou plus souvent que les autres personnes, si :
- Vous ou un proche parent avez eu des polypes colorectaux ou un cancer du côlon ;
- Vous êtes atteint d’une maladie inflammatoire de l’intestin, telle que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse ;
- Vous êtes atteint d’un syndrome génétique tel que la polypose adénomateuse familiale icône externe ou d’un cancer du colorectal héréditaire sans polypose (syndrome de Lynch) ;
Quelle est la préparation nécessaire pour le dépistage du cancer du côlon ?
La préparation au dépistage du cancer du côlon peut être inconfortable ou peu pratique, mais elle est nécessaire pour que le test soit efficace.
Il peut s’agir – à des degrés divers – d’éviter les aliments solides la veille de l’examen, d’ajuster vos médicaments et de boire une solution laxative ou d’utiliser des produits pour vider votre côlon.
Options de test pour le dépistage du cancer du côlon
Tests se basant sur l’analyse des selles
- Test immunochimique fécal très sensible chaque année : L’une des façons de tester le cancer colorectal est de rechercher du sang occulte caché dans les selles. L’idée derrière ce type de test est que les vaisseaux sanguins des gros polypes ou cancers colorectaux sont souvent fragiles et facilement endommagés par le passage des selles. Les vaisseaux endommagés saignent généralement dans le côlon ou le rectum, mais il est rare que le saignement soit suffisant pour que le sang soit visible à l’œil nu dans les selles. Le test immunochimique fécal (FIT) permet de vérifier la présence de sang caché dans les selles provenant des intestins. Ce test doit être effectué chaque année, contrairement à certains autres tests ;
- Test de sang occulte fécal à base de gaïac très sensible chaque année : Ce test permet de trouver du sang occulte (caché) dans les selles grâce à une réaction chimique. Ce test peut être effectué dans l’intimité de votre domicile. Il permet de vérifier plusieurs échantillons de selles ;
- Test ADN des selles à cibles multiples tous les 3 ans : Un test d’ADN des selles recherche certaines sections anormales d’ADN provenant de cellules cancéreuses ou de polypes, ainsi que du sang occulte. Les cellules cancéreuses ou polypes colorectales présentent souvent des mutations de l’ADN dans certains gènes. Les cellules présentant ces mutations se retrouvent souvent dans les selles, où des tests peuvent permettre de les trouver ;
Examens visuels du côlon et du rectum
- Coloscopie tous les 10 ans : Pour ce test, le médecin examine toute la longueur du côlon et du rectum avec un coloscope, un tube flexible de la largeur d’un doigt avec une lumière et une petite caméra vidéo à l’extrémité. Il est introduit par l’anus, puis dans le rectum et le côlon. Des instruments spéciaux peuvent être passés dans le coloscope pour faire une biopsie ou enlever toute zone suspecte comme des polypes, si nécessaire ;
- Colonographie CT (coloscopie virtuelle) tous les 5 ans : Des programmes informatiques spéciaux utilisent à la fois les rayons X et un scanner pour obtenir des images en trois dimensions de l’intérieur du côlon et du rectum. Il ne nécessite pas de sédation ni d’instrument ou de microscope à introduire dans le rectum ou le côlon. Ce test peut être utile pour certaines personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas subir un test plus invasif comme une coloscopie. Il peut être effectué assez rapidement, mais il nécessite le même type de préparation intestinale que pour une coloscopie. Si des polypes ou d’autres zones suspectes sont détectés lors de ce test, une coloscopie sera tout de même nécessaire pour les enlever ou pour explorer complètement la zone ;
- Sigmoïdoscopie flexible : Une sigmoïdoscopie flexible est similaire à une coloscopie, sauf qu’elle n’examine pas tout le côlon. Un sigmoïdoscopie (un tube flexible et lumineux de l’épaisseur d’un doigt avec une petite caméra vidéo à l’extrémité) est introduit par l’anus, dans le rectum, puis déplacé dans la partie inférieure du côlon. Mais cet outil ne mesure qu’environ 60 cm de long, de sorte que le médecin ne peut voir que la moitié du côlon et la totalité du rectum. Les images données par la sigmoïdoscopie sont affichées sur un écran vidéo afin que le médecin puisse trouver et éventuellement retirer toute zone anormale ;
Il faut tenir compte de certaines différences entre ces tests, mais le plus important est de se faire dépister, quel que soit le test choisi. Si une personne choisit de se faire dépister par un test autre que la coloscopie, tout résultat anormal doit être suivi d’une coloscopie en temps utile.
Quelle est l’approche de votre médecin en matière de tests de dépistage ?
Assurez-vous que vous êtes à l’aise avec le test de dépistage du cancer du côlon recommandé par votre médecin. Si votre médecin est spécialisé dans un test particulier, mais que vous préférez un autre test, exprimez vos souhaits. Votre médecin pourra vous orienter vers une personne formée au test avec lequel vous vous sentez le plus à l’aise.