Les bienfaits de l’activité physique durant le traitement contre le cancer

L’activité physique pour prévenir le risque de récidive

De plus en plus de patients traités par chimiothérapie essentiellement pour un cancer du sein ou un cancer colorectal confirment les nombreux bienfaits que l’activité physique peut avoir pendant ce traitement.

En effet, il a été démontré que l’activité physique, pratiquée dès la première phase de chimiothérapie, réduit le risque de récidive et de mortalité, avec une efficacité comparable à celle des médicaments.

Les bienfaits du sport durant la chimiothérapie sont prouvés scientifiquement

Souvent, les gens ont tendance à se concentrer sur l’alimentation, en cherchant le régime le plus approprié à suivre afin d’apporter des bienfaits à l’organisme, mais si les données sur l’efficacité du régime alimentaire sont plus approximatives et en tout cas évolutives, les résultats trouvés par rapport aux bienfaits du sport ne laissent plus aucun doute sur la question. Lors d’une étude, il a été trouvé que les patients qui ont suivi un programme sportif d’une durée de 18 semaines, parallèlement aux traitements de chimiothérapie, ont ressenti moins de symptômes résultant de la chimiothérapie (stress et fatigue) au bout de 4 ans et ont continué à pratiquer une activité physique régulière, de niveau modéré ou avancé, même après la fin du traitement.

Dans le passé, il était recommandé aux personnes atteintes de cancer de se reposer pendant le traitement pour éviter une fatigue supplémentaire. Cette approche a changé avec le temps, car le sport permet également de mieux gérer les effets secondaires de la chimiothérapie tels que la fatigue, la douleur et les nausées, ce qui permet au patient de mieux faire face aux conséquences des programmes de médicaments prévus.

À ce jour, l’exercice physique est donc une excellente intervention capable de contenir les effets secondaires des thérapies nécessaires à la lutte contre le cancer.

Des bienfaits aussi sur le coeur

De plus en plus de scientifiques cherchent de nos jours à savoir si l’activité physique pratiquée après la maladie cancéreuse et durant la chimiothérapie pourrait servir également de “bouclier” au système cardiovasculaire. Ce point trouve sa particulière importance dans les recherches, étant donné la forte toxicité connue de la chimiothérapie sur le cœur et le système cardiovasculaire. Étant donné les bienfaits du sport sur la santé cardiovasculaire des personnes en bonne santé, on peut s’attendre à ce qu’un processus similaire se produise également chez les patients atteints de cancer. Ce serait une raison supplémentaire d’encourager les patients atteints de cancer à faire du sport pendant leur traitement. Un patient sur trois meurt dans les sept années suivant le diagnostic, pour des raisons cardiaques, qui n’ont rien à voir avec le cancer. Cela témoigne du fort intérêt à se préoccuper du cœur des personnes qui subissent une chimiothérapie, et non seulement au cancer dont elles sont atteintes.

Quel type d’activité physique choisir ?

Les experts recommandent comme activité physique la plus appropriée (pour que le mouvement aide à réguler le système hormonal et immunitaire dont dépend, à son tour, la modulation de la maladie oncologique) un entraînement aérobique, poursuivi pendant 60 minutes, à une intensité modérée, à raison de deux fois par semaine, suivi initialement par un physiothérapeute. Par la suite, 3 séances hebdomadaires effectuées à domicile avec un programme d’exercice personnel de 30 minutes. Ce programme peut être proposé dès le début de la chimiothérapie adjuvante, étant un type d’activité qui aide à réguler le système hormonal et immunitaire (dont dépend la modulation de la maladie oncologique).

Quels sports durant la chimiothérapie ?

Il est donc utile d’essayer le vélo, la natation, la marche et la course légère pendant un total de 150 minutes par semaine ou une activité physique de haute intensité pendant 75 minutes par semaine. En plus de la capacité aérobique, il est recommandé de faire des exercices deux fois par semaine pour augmenter la force musculaire. Il est de bonne règle que l’activité physique, quel que soit le type pratiqué, soit toujours accompagnée d’exercices d’étirement pour favoriser l’allongement des muscles et le maintien de la mobilité en l’absence de lymphoedème.

Dans tous les cas, il est toujours recommandé de faire appel à un expert avant de s’engager dans n’importe quelle activité physique durant le traitement de chimiothérapie, afin de réaliser un programme adapté en fonction de l’état de santé du patient et d’assurer ainsi une meilleure qualité de vie.

Quelques conseils pour votre activité physique durant la chimiothérapie

Il est important de choisir le sport qui convient à votre corps et à votre état, au type de traitement que vous suivez en raison de la tumeur que vous traitez. Il est essentiel de ne pas pratiquer de sports qui mettent à rude épreuve la zone touchée par la pathologie, surtout si elle est soumise à une opération chirurgicale.

• Il est conseillé de commencer par une activité modérée adaptée à chacun (gymnastique douce, Pilates, yoga, marche, natation).
• Calibrez l’intensité de l’activité physique en fonction de la réaction de votre corps
• Ne manquez aucune occasion dans la vie quotidienne pour faire un peu d’activité physique, même la lecture.
• Attendez 6 à 8 semaines après l’opération pour reprendre le sport afin d’éviter d’ouvrir des cicatrices ou des blessures. Les conseils de votre médecin vont devoir être respectés mot à mot.
• Arrêtez immédiatement l’entraînement si vous ressentez des douleurs, des vomissements ou toute autre forme de malaise et informez votre médecin.

Avec le sport, il ne faut pas oublier l’importance de l’alimentation

Gardez un poids idéal et un rapport entre masse maigre et masse grasse convenable : ce sont les recommandations à suivre pour l’évaluation du patient cancéreux avant de commencer le traitement de chimiothérapie et durant le suivi de ce traitement. Un apport nutritionnel suffisant et une alimentation saine et équilibrée doivent être garantis. De plus, le régime alimentaire doit être personnalisé, c’est-à-dire fait sur mesure du patient en fonction de la tumeur par laquelle il est atteint et de la thérapie à laquelle il est confronté. De manière générale, il faut privilégier les fruits et légumes de saison, les poissons, les légumineuses.