Les douleurs de la prothèse du genou
Gonarthrose et prothèse du genou
Lorsqu’une personne subit une prothèse de genou, c’est souvent en raison de douleurs et de difficultés fonctionnelles causées par la gonarthrose. Cette maladie dégénérative évolue avec le temps, pouvant entraîner de graves limitations dans la vie quotidienne. L’arthrose du genou, ou gonarthrose, a un impact considérable sur la qualité de vie, rendant des actions simples et courantes comme la marche, le lever ou même attacher ses chaussures difficiles et douloureuses. L’implantation d’une prothèse de genou est une intervention fréquemment réalisée depuis des décennies et est aujourd’hui une norme dans le domaine de la chirurgie orthopédique.
Douleurs en postopératoire : quand faut-il s’inquiéter ?
Quand la douleur à la prothèse de genou indique-t-elle un problème ?
Lors des premiers jours après la chirurgie de prothèse de genou, il est tout à fait normal de ressentir de la douleur. Heureusement, différentes thérapies médicamenteuses sont mises en place pour maintenir cette douleur sous contrôle, permettant ainsi au patient d’améliorer progressivement la mobilité de son genou opéré. Toutefois, si la douleur persiste ou s’intensifie, il est possible de supposer qu’il existe un problème à résoudre.
Quand est-ce que la douleur à la prothèse de genou n’est pas normale ?
Il est important de mentionner que tout type de symptôme doit être signalé au médecin. Les patients décrivent généralement la douleur qui n’est pas causée par la chirurgie comme une sensation de brûlure constante, contrairement à celle qui est causée par la guérison post-opératoire normale. Cette douleur peut s’intensifier pendant le repos, comme pendant la nuit ou après une période prolongée d’inactivité, ou bien elle peut devenir plus intense après un effort soutenu. Si elle n’est pas associée à la suite de l’opération, elle peut persister pendant une longue période, voire plusieurs semaines.
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Les causes d’une prothèse de genou douloureuse
Infection et douleur de la prothèse de genou
La prothèse de genou, étrangère au corps et faite de métal et de plastique, peut servir de surface de fixation et de multiplication pour les bactéries. Dans ces cas, même si les prothèses restent fermement fixées dans l’os, la douleur et le gonflement persistants nécessitent souvent une révision. Enfin, si elle n’est pas traitée, l’infection est une complication de la prothèse du genou qui peut devenir chronique et même se propager au reste du corps en causant une septicémie.
Les symptômes d’une infection après remplacement du genou sont très variés. Il peut y avoir un simple gonflement du genou, jusqu’à l’apparition d’une fistule au niveau de la cicatrice chirurgicale. La fièvre peut être présente ou non.
Le risque réaliste d’infection après une opération de remplacement du genou, avec les techniques chirurgicales et les régimes antibiotiques actuels, est d’environ 0,5 %. Le moment du diagnostic d’une infection prothétique est crucial. Dans certains cas où l’apparition et le diagnostic sont précoces, la chirurgie invasive peut être évitée.
Instabilité du genou et douleur
Lorsque des ligaments sont endommagés ou incapables de maintenir la stabilité du genou après la pose d’une prothèse, cela conduit à une instabilité de l’articulation. Heureusement, les prothèses du genou sont conçues pour être maintenues stables grâce aux ligaments naturels présents dans chaque genou, en particulier les ligaments collatéraux. Toutefois, il peut arriver que l’instabilité d’une prothèse du genou soit causée par un traumatisme ou un mauvais positionnement de ses composants.
Il est essentiel de comprendre les sentiments et les symptômes des patients souffrant d’une prothèse instable au niveau du genou. Ils peuvent ressentir un affaissement du genou, un mouvement inédit et même des bruits étranges pendant leurs mouvements. En plus de cela, les douleurs persistent souvent dans tout le membre inférieur, voire dans les deux, et cela est principalement dû à l’instabilité de la prothèse. Le tableau clinique habituel se rapproche de celui d’une tendinite après un remplacement du genou.
Pour obtenir des résultats optimaux après une arthroplastie du genou, une approche en plusieurs étapes peut être nécessaire. Si une complication survient, même après un traitement par appareil dentaire et/ou physiothérapie, il est important de revoir les implants. Des mesures rapides peuvent éviter le desserrement de la prothèse et réduire la complexité d’une éventuelle chirurgie de révision.
Allergie et douleur de la prothèse du genou
Les métaux utilisés dans les prothèses du genou sont aptes à supporter les charges cycliques générées à l’intérieur d’une articulation avec prothèse. Inévitablement, une petite partie de ces composants subit une oxydation entraînant la libération d’ions métalliques. Ceux-ci peuvent être responsables, chez les patients allergiques à certains de ces métaux, d’une réaction immunitaire avec des conséquences locales et générales pouvant conduire à l’échec de l’opération elle-même.
Les problèmes liés au Nickel et, dans une moindre mesure, au Chrome et au Cobalt, ont été résolus grâce à l’utilisation de nouveaux systèmes prothétiques avec des surfaces articulaires qui, avec le même glissement et la même durée dans le temps, ne libèrent pas ces ions.
Souvent, sur la base de l’anamnèse et des antécédents cliniques, il est possible d’évaluer si le patient a eu des problèmes avec des bijoux, des objets en métal, etc. Un test très simple que l’on peut effectuer soi-même est de dormir avec une pièce d’un euro ou une centaine de lires anciennes articulées sur le poignet en contact avec la peau.
Dans les cas suspects, une évaluation allergologique peut être requise. Habituellement, le patient allergique est sélectionné lors de la visite préopératoire, afin d’utiliser pendant l’opération des composants prothétiques spéciaux compatibles avec le type d’allergie du patient.
Prothèses douloureuses et physiothérapie : les résultats
Bien que la source du problème ne soit parfois pas correctement identifiée, un bon pourcentage de patients font état de bons résultats en termes de contrôle des symptômes et de rétablissement de la fonction articulaire après la physiothérapie. Les patients présentant les mêmes symptômes après le traitement représentent environ un tiers du total, tandis qu’environ la moitié des personnes touchées par ce problème font état d’une amélioration significative de la fonction articulaire.