Prothèse hanche : principe, opération, suites
Dans quel cas propose-t-on une prothèse de hanche ?
La prothèse de hanche est principalement réalisée en raison des effets progressifs d’une arthrite sévère sur l’articulation de la hanche. Le type d’arthrite le plus courant conduisant à une arthroplastie totale de la hanche est l’arthrite dégénérative (arthrose) de l’articulation de la hanche. Ce type d’arthrite est généralement associé au vieillissement, à une anomalie congénitale de l’articulation ou à un traumatisme antérieur de l’articulation.
D’autres conditions peuvent conduire à une prothese de hanche, notamment les fractures osseuses, la polyarthrite rhumatoïde et la nécrose aseptique ou nécrose avasculaire de l’os de la hanche. La nécrose de l’os de la hanche peut être causée par une fracture de la hanche, des médicaments (tels que la prednisone et la prednisolone), l’alcoolisme et des maladies systémiques (telles que le lupus érythémateux systémique). L’augmentation progressive de la douleur chronique, ainsi que la difficulté à effectuer des tâches quotidiennes telles que marcher, monter des escaliers et même se lever sont quelques-unes des raisons d’envisager une prothèse totale de hanche. Une prothèse de hanche peut s’abîmer avec le temps et la décision de procéder ou non à l’opération n’est donc pas facile à prendre, surtout chez les jeunes patients.
L’arthroplastie totale de la hanche est généralement envisagée lorsque la douleur devient si intense qu’elle empêche une vie normale malgré l’utilisation d’anti-inflammatoires ou d’analgésiques. Il s’agit d’une chirurgie élective, ce qui signifie qu’il s’agit d’une option parmi d’autres.
La décision doit être prise en connaissance des risques et des avantages potentiels. Une connaissance approfondie de la procédure et du résultat attendu est un élément important du processus de décision avec le chirurgien orthopédiste.
DEVIS EXPRESS
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Différentes prothèses de hanche
Prothèse totale de hanche
L’approche chirurgicale traditionnelle de la prothèse totale de hanche implique une grande incision avec une exposition importante des tissus afin d’accéder à l’articulation de la hanche.
En revanche, dans l’approche mini-invasive il est possible de répliquer la même procédure par une incision plus petite (6-10 cm) dans la face antérieure de la hanche, en poursuivant le pli de l’aine. Cette approche se fait sans couper ni désinsérer les muscles importants de la hanche (ils sont seulement déviés), ce qui réduit les limitations postopératoires, la perte de sang et les douleurs musculaires après prothèse de hanche.
Cette approche, lorsqu’elle est réalisée par une équipe spécialisée, présente de grands avantages pour la récupération.
Selon les données des registres d’arthroplastie, 80% des prothèses totales de hanche durent au moins 15-20 ans. Les prothèses plus récentes avec des implants en céramique ont une durée de vie potentiellement plus longue en raison de leur faible usure.
Il existe peu de littérature scientifique sur le type de sport autorisé après une prothèse de hanche. La plupart des recommandations ne sont pas fondées sur des données objectives. En général, seuls les sports à faible impact comme la natation, le golf, le cyclisme, la randonnée, etc. sont autorisés.
Il n’est pas clair si l’usure de la prothese de la hanche augmente avec les activités à fort impact, surtout avec les implants à faible usure.
Prothèse partielle de hanche
La prothèse partielle de la hanche a une plage d’implantation étroite et est limitée aux patients âgés ou très affaiblis présentant une fracture médiane du col du fémur. Il s’agit d’un composant acétabulaire avec un insert et une tête déjà installés à l’intérieur, qui ne nécessite pas de geste chirurgical supplémentaire sur le bassin (on l’appuie simplement). La tige fémorale reçoit la même préparation qu’une prothèse totale de la hanche. Elle implique moins de pertes sanguines et de complications.
L’incision cutanée s’étend sur environ 10 à 15 cm à cheval sur le grand trochanter, et il en va de même pour le fasciae latae et le fasciae glutéal situés en dessous. Les muscles rotateurs de la hanche sont ensuite détachés et rattachés à l’aide d’un fil de suture afin de pouvoir être réinsérés en fin d’intervention. La capsule est incisée, la tête est retirée et le col est ajusté au niveau du rima.
Après une simple excision du labrum acétabulaire, on passe directement à la phase fémorale, sans mettre en œuvre d’autres gestes chirurgicaux au niveau du bassin, afin que le fémur soit alésé et excavé dans le canal à la taille d’implant souhaitée. On positionne ensuite la tige en titane ostéo-intégrant (sans cimentation) et on place la tête métallique sur le col, sur lequel on monte une deuxième grande tête, en métal, à l’intérieur de laquelle se trouve un insert en polyéthylène pour éviter le contact métal-métal entre les têtes. Une fois la grande tête logée dans l’acétabulum, les muscles rotateurs sont réinsérés et les bandes et la peau sont suturées.
Orthèse et attelle de hanche
Une orthèse de hanche est un dispositif médical qui se porte à l’extérieur. Elle est conçue pour stabiliser, contrôler ou corriger la zone affectée. Les orthèses sont prescrites par un médecin, qui consulte généralement un technicien orthopédique professionnel pour sélectionner le dispositif le plus adapté. Le type d’orthèse de hanche qu’il choisit dépend de votre diagnostic et de vos symptômes réels. Les orthèses d’abduction de la hanche comportent des coussinets d’abduction qui empêchent certains schémas de mouvement et augmentent la stabilité lors de la marche, de la station debout ou de la position assise. Si votre orthèse de hanche ne peut pas fournir le niveau de stabilité dont vous avez besoin, vous devrez peut-être porter une orthèse hanche-genou ou une orthèse hanche-genou-cheville-pied (HKAFO).
Les supports de hanche sont plus souples que les orthèses de hanche. Elles sont fabriquées dans des matériaux hautement élastiques ou semi-élastiques. Cependant, elles ont toujours un effet stabilisateur car elles compriment l’articulation de la hanche et la resserrent légèrement. Les supports de hanche sont souvent utilisés pour soulager l’articulation, soit pour traiter un trouble existant, soit à titre préventif.