Que dois-je savoir sur la grossesse par procréation assistée?
Quelles sont les différences avec un grossesse naturelle?
Au niveau physiologique, il n’y a pas de différence entre les grossesses assistées et les grossesses par conception naturelle.
S’il est vrai qu’il n’y a pas de différences substantielles entre les grossesses par PMA et les grossesses naturelles, certaines considérations doivent être prises en compte.
En effet, il est essentiel de prendre en compte la composante émotionnelle, qui est toujours très élevée chez les femmes qui obtiennent une grossesse par fécondation in vitro. Une grossesse est souvent l’aboutissement d’un rêve poursuivi depuis longtemps avec des tentatives et des échecs répétés. L’émotivité joue donc un rôle majeur, et il est important d’en tenir compte dans la gestion de la grossesse et de l’accouchement.
En outre, dans le cas de la PMA, les femmes sont souvent plus âgées que la moyenne, ce qui peut entraîner une augmentation des complications telles que l’hypertension ou le diabète gestationnel.
Par conséquent, dans le cas des grossesses PMA, il est essentiel de surveiller non seulement les paramètres normaux de la gestation, mais aussi la composante anxieuse, qui peut être plus élevée.
En ce qui concerne l’accouchement, par le passé la césarienne était recommandée pour les grossesses suivant une procréation assistée. Aujourd’hui, le choix est laissé à la discrétion de la patiente et de l’équipe médicale. Les indications de la césarienne sont donc les mêmes que pour une grossesse survenant naturellement.
Y a-t-il plus de risques de fausses couches ou de malformations que dans une grossesse naturelle?
Les données de la littérature, bien qu’elles ne soient pas entièrement cohérentes, indiquent un risque accru de malformations dans les naissances de PMA par rapport aux naissances de la population normale.
Cependant, cette augmentation semble être davantage attribuable au facteur d’infertilité qu’aux techniques de PMA. Dans de nombreux cas, l’infertilité entraîne des anomalies au niveau des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes), ce qui peut avoir une incidence sur le risque de malformations. Il convient en plus de garder à l’esprit que ce léger nombre plus important de fausses couches et de malformations est étroitement lié à l’âge souvent avancé des femmes qui ont recours à la FIV, et n’est donc pas lié à la technique en soi. En effet, il faut rappeler que la plupart des femmes ont recours à la fécondation in vitro après l’âge de 35 ans, âge auquel le taux d’avortement augmente physiologiquement.
Tant dans le cas d’une grossesse spontanée que dans celui d’une conception assistée, il est essentiel que la future mère se soumette aux contrôles médicaux et échographiques prescrits par son gynécologue au moment voulu.
Il existe des tests de diagnostic invasifs (villocentèse et ou non invasifs (NIPT ou test ADN fœtal) qui permettent de détecter des anomalies génétiques et chromosomiques chez le fœtus. Il est toujours conseillé de les réaliser. Le spécialiste peut recommander celui qui convient le mieux en fonction des caractéristiques de chaque patient.
Le fait d’avoir réalisé un diagnostic préimplantatoire n’exclut pas l’utilisation de ces techniques pour confirmer ce diagnostic, dont la précision est d’environ 98% (variable selon les laboratoires).
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Dois-je faire une amniocentèse?
De nombreuses femmes souhaitent effectuer un diagnostic prénatal invasif (prélèvement de villosités choriales ou amniocentèse) lors d’une grossesse aboutie par procréation assistée.
Le prélèvement de villosités choriales et l’amniocentèse sont deux techniques invasives de diagnostic prénatal par lesquelles des cellules du placenta ou du liquide amniotique sont analysées avant la naissance pour vérifier le caryotype du fœtus, c’est-à-dire les chromosomes du bébé. La possibilité que le fœtus soit affecté par des anomalies chromosomiques est principalement liée à l’âge de la mère. Ainsi, les femmes âgées, en particulier celles de plus de 35 ans, ont un risque accru d’avoir un enfant affecté par des pathologies chromosomiques. Plus l’enfant est âgé, plus le risque est grand, en particulier pour certaines trisomies.
Il existe également des tests de dépistage qui permettent de calculer le risque de l’enfant à partir de l’âge de la mère en ajoutant les données fournies par certaines analyses sanguines (hormones mesurées dans le sang de la mère) et les mesures échographiques effectuées lors de l’échographie du premier trimestre (clarté nucale du fœtus). Ces tests calculent le risque spécifique du patient d’être atteint de trisomie 21 (syndrome de Down), de trisomie 13 (syndrome de Pateu) et de trisomie 18 (syndrome d’Edwards). Contrairement aux tests invasifs, ces derniers ne garantissent pas que le bébé est malade mais fournissent seulement un risque.
Dans les grossesses obtenues par procréation assistée, le risque d’anomalies chromosomiques est lié à l’âge de la donneuse. Ainsi, même si la grossesse est menée par une femme de 40 ans, le risque pour le bébé sera faible en raison du jeune âge de la donneuse. Pour effectuer les tests de dépistage, il sera donc nécessaire de disposer des données personnelles du donneur à fournir à l’échographiste au moment du test.
C’est précisément pour cette raison que la décision de procéder à un diagnostic invasif doit être mûrement réfléchie, car il ne faut pas oublier que ces techniques comportent un risque de fausse couche de 1%.
Le dépistage prénatal classique qui évalue l’échographie fœtale maternelle et les marqueurs biochimiques a une faible valeur prédictive, nécessitent des amniocentèses inutiles, ce qui entraîne une augmentation des fausses couches.
La détermination de l’ADN fœtal dans le sang maternel a une valeur prédictive beaucoup plus élevée que le dépistage, ce qui permet de réduire le nombre d’amniocentèses et, en outre, peut également être effectuée beaucoup plus tôt.
Il est également essentiel de l’effectuer lors d’une grossesse de reproduction assistée avec des études génétiques préalables sur l’embryon.