Reconnaître à temps les symptômes du cancer des poumons
Poumons et cancer des poumons
La fonction des poumons
Les poumons, ces deux organes symétriques et élastiques nichés au le thorax, Ils se chargent de capter l’oxygène contenu dans l’air que nous respirons, pour ensuite le faire circuler dans nos veines et débarrasser notre sang du dioxyde de carbone, un gaz produit par notre propre organisme. Lorsque nous inspirons, l’air parcourt un trajet bien précis : par le nez ou la bouche, il chemine jusqu’à la trachée, une structure en forme de tube qui, à son tour, se divise en deux bronches. Une se dirige vers le poumon droit, pendant que l’autre se dirige vers le poumon gauche, jusqu’à atteindre leur destination finale : nos poumons. Ces deux grandes bronches qui se ramifient en de plus petites, appelées bronchioles. Ces dernières se terminent par des alvéoles, des structures en forme de sacs responsables des échanges gazeux. Grâce à la présence de nombreux capillaires dans les alvéoles, l’oxygène pénétrant lors de la respiration se mélange au sang et peut circuler dans tout le corps, tandis que le dioxyde de carbone produit par les cellules est expulsé à l’expiration.
Cancer du poumon : c’est quoi ?
Le cancer du poumon est une maladie complexe qui peut se développer à partir des cellules composant les bronches, les bronchioles et les alvéoles. Ces cellules peuvent former une masse pouvant entraîner une obstruction de la circulation de l’air dans les poumons ou les bronches, ainsi que des saignements. Il existe plusieurs types de ce cancer du poumon , chacun avec des caractéristiques différentes. De plus, le poumon peut être touché par des métastases provenant de tumeurs provenant d’autres organes, comme le cancer du sein.
Quels sont les signes d’alarme pouvant évoquer le cancer des poumons?
Les symptômes les plus récurrents à divulguer à votre médecin traitant sont les suivants :
- Toux persistante : La toux persistante peut être un signe d’infection respiratoire qui a tendance à disparaître après environ trois semaines. Cependant, si Une toux sifflante ou catarrhale persiste malgré un traitement aux antibiotiques et aux stéroïdes, il est important de consulter un médecin car cela pourrait être un symptôme de cancer du poumon;
- Changements dans la toux chronique : chez les gros fumeurs, une toux prolongée est courante, particulièrement prononcée le matin. Une toux plus fréquente, plus profonde ou plus rauque peut être un indicateur à ne pas négliger ;
- Crachats de sang : Les crachats de sang ne doivent pas être négligés, même lorsqu’ils surviennent de façon occasionnelle mais récurrente dans le temps ;
- Dyspnée (difficulté à respirer) : La dyspnée, également connue sous le nom de difficulté à respirer, peut souvent être associée à d’autres conditions médicales. Cependant, si aucune autre cause n’est connue et explique ce symptôme, il est important de considérer la possibilité d’un cancer du poumon ;
Quels sont les symptômes du cancer des poumons?
Toux
Il est essentiel de noter que la toux, qu’elle soit sèche ou accompagnée de flegme et éventuellement de sang, est présente dans 70% des cas de cancer du poumon. Il est primordial pour la personne atteinte et son médecin de surveiller attentivement ses fluctuations en termes d’intensité et de durée, ainsi que les évolutions de ses caractéristiques – par exemple, un passage d’une toux grasse à une toux sèche.
Hémoptysie
C’est le saignement accompagné de toux peut être sporadique ou intermittent, même sur de longues périodes. Ce symptôme est souvent sous-estimé chez les personnes souffrant de toux chronique, car il est souvent attribué à tort à la rupture de petits vaisseaux dans les voies respiratoires causée par des toux fréquentes et violentes, ou à d’autres pathologies.
Douleur persistante dans la poitrine
La respiration et les mouvements peuvent augmenter l’intensité de ces symptômes. En plus d’une tumeur, l’inflammation de la plèvre causée par des infections ou des métastases dans les os du tronc ou les racines nerveuses peuvent également être à l’origine de ces symptômes.
Infections récurrentes des voies respiratoires
Si vous souffrez souvent de bronchites ou de pneumonies, ou si celles-ci prennent leur temps pour guérir, surtout si vous êtes à risque de développer un cancer du poumon, il est important que vous et votre médecin portiez une attention particulière et que vous effectuiez des évaluations diagnostiques spécifiques.
Fièvre
En présence d’un cancer bloquant partiellement ou totalement une bronche, il peut arriver que le lobe pulmonaire associé s’effondre, créant ainsi un terrain favorable pour le développement d’une infection. Cela se manifeste souvent par une fièvre, une toux productive, des saignements de la bouche et des douleurs thoraciques.
Difficultés respiratoires, essoufflement, respiration sifflante (dyspnée)
Pour le patient, la dyspnée est une sensation de difficulté à respirer, un « essoufflement » ou encore une sensation d’oppression et de manque d’air. Ce symptôme dépend principalement de la capacité réduite des poumons à effectuer une respiration normale. En somme, la respiration est laborieuse, forcée, accélérée ou ralentie, souvent irrégulière dans son rythme.
Autres symptômes
- Altération de la voix qui devient stridente et aiguë ;
- Dysphonie : altération du ton de la voix, qui devient rauque ou bitonale ;
- Dysphagie : au début, elle se manifeste de façon intermittente et la personne souffre de douleurs lorsqu’elle avale des aliments solides, puis elle devient persistante et peut même se produire lorsqu’elle boit des liquides ;
- Gonflement du visage ou du cou ;
- Douleurs et faiblesses dans les épaules, les bras et les mains ;
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Quelle est l’efficacité du dépistage du cancer des poumons avec la tomographie à faible dose?
La détection précoce du cancer du poumon est un enjeu majeur en raison des difficultés rencontrées. Les programmes de dépistage ont suscité de nombreux débats et sont considérés comme cruciaux. Cependant, des recherches ont remis en question l’efficacité de certains moyens tels que la radiographie du thorax et/ou l’examen cytologique des crachats réalisés de manière périodique. En revanche, une étude d’envergure menée en 2002 par l’Institut national américain du cancer a comparé l’efficacité du scanner spiralé et de la radiographie pulmonaire, effectués chaque année pendant trois ans, dans la détection précoce du cancer du poumon. En 2020, une étude publiée dans une revue scientifique renommée a démontré que le dépistage du cancer du poumon à l’aide d’une tomographie à faible dose a considérablement réduit le risque de décès chez les personnes à haut risque. Cette méthode s’est avérée plus efficace que les autres approches diagnostiques, en réduisant les taux de faux positifs et en évitant les procédures de diagnostic inutiles.