Sauver le genou par une prothèse mini-invasive
Prothèse du genou mini-invasive : c’est quoi ?
La prothèse de genou mini-invasive est une intervention chirurgicale dont l’objectif principal est de préserver ce qui est encore sain à l’intérieur de l’articulation. Ceci est possible grâce à l’implantation d’une prothèse mini-invasive, qui ne remplace que le compartiment usé de notre genou .
La chirurgie mini-invasive, grâce à l’utilisation de ces dispositifs, est en mesure d’épargner le compartiment du genou qui n’est pas affecté par le processus arthrosique, épargnant également le ligament croisé antérieur et postérieur, qui sont responsables de la proprioception du genou, c’est-à-dire de la sensation de le sentir encore comme le nôtre, contrairement à de nombreuses arthroplasties totales du genou.
Quand procéder à une prothèse du genou
La décision de procéder à une prothèse du genou n’est pas facile à prendre et doit être évaluée sur la base de plusieurs facteurs. Ces facteurs sont notamment :
- les résultats des traitements moins invasifs s’ils ont déjà été effectués par le patient ;
- le degré d’arthrose ;
- les attentes du patient ;
- son style et sa qualité de vie et les éventuelles pathologies associées (diabète, maladie cardiaque, pathologies respiratoires, etc.) ;
L’âge ne doit pas être un critère de choix : il n’y a pas de patients trop jeunes ou trop vieux pour être opérés.
Combien de types de prothèses de genou mini-invasive existe-t-il ?
La prothèse de genou unicompartimentale
La prothèse unicompartimentale du genou est une prothèse peu invasive qui ne remplace que le compartiment endommagé du genou.
Il s’agit d’une opération qui est réalisée en 40 minutes environ, ce qui réduit le risque d’infection, la perte de sang et le risque de recevoir des transfusions sanguines.
Il s’agit d’une intervention qui permet un retour à la vie normale en 3/4 semaines, évidemment un temps variable en fonction des exigences fonctionnelles du patient.
La prothèse unicompartimentale se compose d’un bouclier fémoral, qui recouvre le condyle fémoral comme la capsule d’une dent, d’un composant tibial, qui recouvre le plateau tibial et d’un insert en polyéthylène.
L’insert en polyéthylène s’insère dans le plateau tibial et permet ainsi aux surfaces prothétiques de glisser l’une sur l’autre. Ces composants prothétiques sont ancrés dans l’os au moyen d’un ciment osseux spécial qui permet une fixation optimale.
La prothèse à compartiment unique peut être réalisée sur les deux genoux simultanément en une seule intervention chirurgicale. La prothèse de genou bilatérale simultanée permet de minimiser les coûts de soins, le temps d’anesthésie et aussi le risque d’infection, sans ralentir ou altérer la récupération fonctionnelle du patient.
Prothèse fémorale
La prothèse fémoro-patellaire peut également être considérée comme une prothèse mini-invasive ou unicompartimentale car elle ne remplace que le compartiment fémoro-patellaire.
Les indications de ce type de prothèse sont très sélectives : il faut s’assurer que le compartiment fémoro-patellaire interne et externe n’est pas endommagé.
L’âge et le poids corporel ne constituent pas des contre-indications, ni pour ce type de prothèse, ni pour les prothèses fémoro-tibiales unicompartimentales.La prothèse fémoro-patellaire est constituée d’un composant fémoral ou trochlée, qui recouvre le fémur, et d’un composant rotulien en plastique (polyéthylène) qui recouvre la surface interne de la rotule.
Ces deux composants sont ensuite fixés à l’os avec un ciment osseux. Ce type de chirurgie peut être effectué sur les deux genoux en même temps sans ralentir la récupération et la guérison.
Prothèse totale du genou mini-invasive
La prothèse totale du genou mini-invasive est plutôt réservée aux cas où les trois compartiments sont endommagés. Dans ce cas, on parle également de mini-invasive car cette prothèse épargne le ligament croisé postérieur, responsable de la proprioception et de la stabilité de notre genou. Dans certains cas, ce ligament peut également être sacrifié pour donner un degré de contrainte plus élevé à la prothèse dans les cas d’arthrose plus avancée. Les déformations arthrosiques sévères peuvent également nécessiter un plus grand degré de contrainte. Dans ce cas, il est nécessaire de sacrifier une plus grande quantité d’os.
DEVIS EXPRESS
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A quoi s’attendre après une prothèse mini-invasive du genou
Conseils postopératoires
Il est très important d’expliquer au patient en consultation externe le postopératoire d’une prothèse de genou mini-invasive, les activités recommandées et déconseillées, les contrôles qu’il doit effectuer et le mode de vie qu’il doit adopter. Le premier conseil que les médecins donnent aux patients est de perdre du poids s’ils sont en surpoids et de maintenir une activité physique quotidienne, en faisant environ 30 minutes de vélo d’appartement par jour et en faisant tous les exercices que les physiothérapeutes leur ont enseignés.
Activités sportives conseillées
En ce qui concerne les activités sportives, tous les sports de contact tels que les arts martiaux, le football et le basket-ball sont à éviter. Le tennis, la natation et le golf sont préférables. Les randonnées dans les montagnes sont également recommandées. En ce qui concerne les contrôles cliniques et radiologiques, pendant la première année, des contrôles seront effectués à 1-3-6 et 12 mois, puis tous les ans avec des radiographies visant à évaluer le positionnement correct de la prothèse et l’état du polyéthylène.
Complications liées aux prothèses de genou
Toutes les complications possibles doivent être expliquées au patient. En ce qui concerne les prothèses de genou, l’infection est certainement la plus fréquente, avec un pourcentage variant entre 1 et 3% selon qu’il s’agit d’une prothèse unicompartimentale ou totale. Le risque infectieux est suivi du descellement aseptique : environ 0,5-2% selon qu’il s’agit d’une prothèse unicompartimentale ou totale. Bien entendu, ces pourcentages sont variables et représentent une valeur moyenne. Par conséquent, le pourcentage sera plus proche de la valeur la plus élevée en cas de facteurs de risque tels que le diabète, le tabagisme, les fractures antérieures et l’obésité.