Tout connaître sur le traitement de l’arthrose
Les principes du traitement de l’arthrose
L’arthrose étant une maladie chronique dégénérative, il est important de préciser et de souligner que son traitement ne peut jamais avoir pour objectif de rétablir l’intégrité du patient et de résoudre définitivement le tableau clinique, comme c’est le cas pour de nombreuses autres maladies.
Ce concept est fondamental non seulement pour comprendre la logique du traitement, mais aussi pour éviter de générer de fausses illusions chez le patient ou de l’amener à penser à tort qu’il a été mal traité. En outre, précisément en raison de la nature chronique et lentement progressive de l’arthrose, la gestion du tableau clinique nécessitera un engagement actif et surtout quotidien de la part du patient, qui doit être stimulé dès le départ.
En quoi consiste le traitement conservateur dans l’arthrose ?
Avant tout, il convient d’évaluer soigneusement le mode de vie de la personne arthrosique, afin d’éviter les situations qui sollicitent inutilement les articulations déjà souffrantes et de promouvoir les activités qui favorisent leur utilisation appropriée. A cet égard, il convient de rappeler que la douleur est une sonnette d’alarme naturelle qu’il est bon de savoir écouter et qui indique spontanément au sujet ce qu’il vaut mieux faire et ce qu’il est préférable d’éviter.
Chez le sujet atteint d’arthrose, ce symptôme est normalement ressenti au niveau de l’aine et plus rarement au niveau de la fesse ou irradié au niveau du genou. Au début de la maladie, la douleur disparaît ou s’atténue typiquement avec le repos et avec l’acquisition d’une position allongée, pour apparaître à nouveau ponctuellement avec la reprise de la charge, surtout aux premiers pas et après une marche prolongée.
Pour les patients peu motivés ou ayant de nombreux kilos en trop, une visite spécialisée chez un diététicien peut être recommandée afin de mieux comprendre l’ampleur de la perte de poids nécessaire, de personnaliser le régime à adopter et surtout de suivre objectivement les résultats obtenus dans le temps. La réduction des apports alimentaires doit également s’accompagner d’une augmentation de l’activité physique.
Pour les sportifs, certaines activités impliquant des sauts ou des changements de direction fréquents, comme le volley-ball, le football, le basket-ball, les arts martiaux ou la danse, doivent être limitées dans les premiers stades de la maladie et de préférence évitées dans les stades plus avancés. Ils peuvent cependant être remplacés par la marche selon la tolérance individuelle dans des chaussures confortables, la natation, de préférence en dos crawlé ou en nage libre, ou le vélo, de préférence avec une selle généralement haute pour limiter au maximum la flexion des hanches lors de la pratique du vélo.
Traitement chirurgical de l’arthrose
Les indications au traitement chirurgical de l’arthrose
Contrairement à ce que l’on pense habituellement, ce n’est pas tant, ou seulement, l’altération du tableau radiologique qui rend l’indication d’un traitement chirurgical de l’arthrose. En effet, il n’est pas rare d’observer des images peu compromises mais associées à des symptômes douloureux importants ou, au contraire, des radiogrammes très compromis mais chez des patients qui ne sont pas symptomatiques.
Afin d’exprimer un jugement serein et professionnel, d’autres éléments importants doivent également être pris en compte, tels que l’absence de bénéfice des différents traitements conservateurs possibles et la limitation réelle du tableau clinique sur les activités de la vie quotidienne, du sport ou du travail.
En outre, une bonne opération prothétique ne commence pas au bloc opératoire, mais nécessite une évaluation préopératoire précise qui ne peut faire abstraction des caractéristiques anatomiques, des attentes fonctionnelles et du profil de santé général du patient, ainsi que de son adhésion et de sa participation au processus de traitement.
Le rôle de la prothèse de la hanche dans le traitement chirurgical de l’arthrose
En effet, en fonction du cas particulier à traiter, le choix du type de prothèse par le chirurgien orthopédiste est fondamental dans la planification de l’intervention. Ce choix doit tenir compte des aspects anthropométriques tels que les dimensions osseuses du sujet à opérer, c’est-à-dire s’il s’agit d’un enfant ou d’un adulte, d’un homme ou d’une femme, et des aspects plus techniques liés à la conformation particulière de la hanche à reconstruire.
Chaque prothèse est composée de plusieurs éléments. Plus précisément, la tige est la partie inférieure allongée qui est implantée dans le fémur, tandis que la cupule est la partie supérieure qui est positionnée à l’intérieur de la cavité cotyloïde du bassin. La tête, en revanche, est la partie sphérique centrale qui permet au sujet de déplacer l’articulation de la hanche grâce à son positionnement dans le néocotyle, qui peut être direct ou médié par un insert supplémentaire en polyéthylène qui, à son tour, optimise la congruence et le glissement entre les deux surfaces. Enfin, le col est la connexion métallique entre la tige et la tête. Les prothèses étant aujourd’hui modulaires, l’expérience du chirurgien dans le choix attentif et raisonné de chaque composant est fondamentale.
Les comptes rendus opératoires confirment que l’arthroplastie de la hanche est désormais une procédure chirurgicale fiable. La durée de survie moyenne de l’implant est de plus de 20 ans et le recours à la chirurgie a de multiples objectifs tels que la réduction des douleurs articulaires, l’augmentation de l’amplitude des mouvements et l’amélioration de la qualité de vie.
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Réhabilitation chez le patient atteint d’arthrose
Un travail de rééducation plus spécifique, adapté aux problèmes du patient particulier, tant en termes de type que d’intensité, est bénéfique pour les patients atteints d’arthroses. Il peut s’agir d’exercices de motricité active visant à renforcer les muscles déficients, à récupérer l’articulation si elle est réduite grâce également à des étirements, à optimiser la posture en statique et en dynamique, à améliorer l’équilibre s’il est précaire et à rendre la démarche plus propulsive et harmonieuse. Après vérification de l’absence de certaines contre-indications, des thérapies physiques utilisant différents principes tels que la chaleur, le froid, les champs électriques ou magnétiques peuvent également être associées aux séances de kinésithérapie en cabinet.